Les quartiers prioritaires de la politique de la ville n’ont pas été identifiés et qualifiés comme tels par hasard : ils regroupent des populations économiquement très modestes, avec plus d’un habitant sur quatre vivant sous le seuil des bas revenus. Ils représentent près de 5,5 millions de personnes, établies en métropole et en outre-mer. Dans cet environnement, la jeunesse connait ce paradoxe d’avoir un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale et un taux d’entrée en apprentissage moins élevé que la moyenne nationale ; et ce, alors même que l’apprentissage offre la possibilité de préparer un diplôme professionnel allant du CAP jusqu’au BAC+5 et que ce système en alternance permet d’être à mi-temps en entreprise et facilite l’entrée sur le marché du travail. 

C’est pourquoi un dispositif tel que le PaQte est essentiel pour les jeunes de ces quartiers. Il permet aux entreprises qui y adhèrent de témoigner de leur responsabilité sociale mais aussi d’offrir à tous ces publics dits « invisibles » des outils concrets pour s’insérer socialement et professionnellement : l’organisation de « job datings » et d’« apprentissage datings », de démonstrations métiers, de visites de CFA, de rencontres et d’échanges avec des professionnels et des entrepreneurs, sont autant de moyens pour ces jeunes souvent désocialisés de se confronter au réel, de reprendre confiance en eux et de pouvoir tracer des perspectives tangibles d’avenir.

Cela fait des années que je me bats pour promouvoir de tels dispositifs, concrets, accessibles, qui répondent aux besoins de ceux auxquels ils s’adressent et qui produisent des résultats. Je suis heureux que le PaQte ait permis d’offrir un cadre visible à ces initiatives et aux entreprises qui les portent ; je suis heureux de lui apporter mon soutien et ma participation, aussi souvent que cela me sera demandé.